critiquerestpascritiquer

Critiquer n'est pas critiquer

Mardi 13 avril 2010 à 15:19

Je profite de mon blog pour diffuser un court métrage que j'ai co-réalisé lors d'un exercice de tourné monté en cours.

Samedi 10 avril 2010 à 16:20

Invictus ****


Réalisateur: Clint Eastwood

Acteurs: Morgan Freeman, Matt Damon...

Genre: Historique, Biopic, Sport


Histoire: En 1994, Nelson Mandela est élu président de l'Afrique du Sud. Pour en finir enfin avec le racisme et l'Apartheid, il décide d'unifier le pays autour du rugby, et plus précisément autour de l'équipe nationale, détestée de tous.

Clint Eastwood est un personnage très impressionnant. Un premier contact avec le cinéma en tant qu'acteur dans les westerns de Sergio Leone, il devient un réalisateur ayant écris les films humanistes les plus émouvants de ces dernières années (Space Cowboys, Million Dollar Baby et Gran Torino). J'attendais donc son dernier film Invictus avec impatience, étant notamment impressionné par le traitement fait du thème du racisme dans Gran Torino. Ce thème est ici développé, histoire de l'Apartheid oblige. On sent Morgan Freeman dans son personnage, ce sujet semblant le tenir à cœur. Son jeu est tout en finesse, et correspond parfaitement au tempérament calme et posé du personnage qu'il incarne. Matt Damon, lui, commence avec des doutes quand à ce nouveau président, doutes renforcés par une famille ouvertement raciste. Or, ces doutes se dissipent bien vite, et il se prend vite au jeu, jusqu'à partager complètement ses visées sportives.

Comment faire un film dont tout le monde connait déjà la fin ? Eastwood à réussi ce pari d'une magnifique manière, en réussissant à créer du suspens d'une situation historique. Mais l'important n'est évidemment pas cette fin, mais bien l'émotion véhiculée par ce film, et sa portée idéologique. Je trouve en effet rare qu'un film américain soit aussi peu manichéen. En effet, il n'existe pas de réel méchant dans Invictus, les racistes changeants vite d'opinion au cours du film. Eastwood signe donc ici son success-story, à l'opposé de la fin tragique de Million Dollar Baby. On sent le réalisateur posé et d'humeur à faire un film sur le bonheur, rien que le bonheur, chose de plus en plus rare en ce moment ...

http://critiquerestpascritiquer.cowblog.fr/images/u1InvictusAfficheUS337x500.jpg

Jeudi 1er avril 2010 à 13:27

The Ghost Writer ****


Réalisateur: Roman Polanski

Acteurs: Ewan Mc Gregor, Pierce Brosnan, Kim Catrall

Genre: Thriller


Résumé: Adam Lang, ancien premier ministre contacte un nègre pour écrire ses mémoires. Or, son précédent nègre vient d'être retrouvé mort sur la plage...


Je n'aborderai pas dans cet article la question de la vie personnelle de Polanski, qui comme son nom l'indique est personnelle et hors de propos dans une critique de film. On se trouve donc face à un thriller politique, assez loin de productions classiques du cinéma américain (cette phrase est entrain de devenir un de mes leitmotivs, je sais; je sélectionne les films que je vais voir dans cette optique). En effet, beaucoup de personnes lui reproche sa lenteur. Cet élément ne m'a pas marqué personnellement, l'intrigue étant assez bien ficelée pour tenir le spectateur en haleine le long du métrage (cela peut être aussi du au fait que je vais voir beaucoup de films « lents » (Le Ruban Blanc – Le Guerrier Silencieux) en ce moment). De nombreux retournements de situation sont là pour rythmer l'intrigue, tortueuse à souhait, aux allures impénétrables.

J'ai beaucoup apprécié le jeu d'acteur, notamment Ewan Mc Gregor, que je trouve de plus en plus sympathique en tant qu'acteur (impression renforcée par la vision des « Chèvres du Pentagone », que je critiquerais dans le futur). On sent réellement sa perte face à une histoire politique qui le dépasse complètement, ce qui est d'ailleurs la position du spectateur aussi. Le scénario met en effet un certain temps à se dévoiler, et chaque découverte fait que le mystère s'épaissit de plus en plus. Quant à Pierce Brosnan, on le découvre à l'opposé de ses rôles de James Bond, il est dans ce film tantôt comique (doutant complètement du rôle du nègre et de ses idées), tantôt terrifiant...


En bref, un film politique dans une époque qui l'est de même, un film lent et complexe dans une époque où le navet rapide et nerveux est de mise. Ce film est à contre-courant du cinéma actuel, et c'est bien cela que j'aime !

http://critiquerestpascritiquer.cowblog.fr/images/affichetheghostwriter.jpg

 

 

 

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